LA SOURCE
L'autel gÎt sous la ronce et l'herbe
enseveli;
Et la source sans nom qui goutte
tombe,
D'un son plaintif emplit la solitaire
combe,
C'est la Nymphe qui pleure un eternel
oubli.
L'inutile miroir que ne ride aucun
pli
À peine est effleuré par un vol de
colombe;
Et la lune, parfois, qui du ciel noir
surplombe,
Seule y reflête encore un visage
pâli.
De loin en loin, un pâtre errant s'y
désaltère;
Il boit, et sur la dalle antique du
chemin
Verse un peu d'eau resté dans le creux de sa
main.
Il a fait, malgré lui, le geste
héréditaire;
Et ses yeux n'ont pas vu sur le cippe
romain
Le vase libatoire auprès de la
patère.
José Maria de
Heredia
2 Comments:
Je viens te dire bonjour et je repasse pour lire tes lignes
bise
❀ ❀ ❀
MERCI à toi Manuel pour ce beau post ! :o)
Passe une belle journée
Je t'embrasse !!!!
❀ ❀ ❀
Enviar um comentário
<< Home